«Sfumato» 
Vaisseaux_006 
 
Urne cinéraire dont une partie est destinée à la dispersion et l’autre, mini reliquaire, se conserve à domicle et devient bougeoir
 
Chaque tube de cuivre peut accueillir quelques grammes de cendres. Les 2 tubes peuvent accueillir les cendres de deux personnes différentes. 
 
La sculture : 
H 35 cm - Diam 20 cm :
L’urne : H 30,5 et Diam 11, 7 cm
 
Le plateau est en noyer
Les tubes sont en  cuivre 
L’urne de dispersion est en carton, avec un couvercle qui se dévisse
 
Prix : 600 euros
 
«J’ai accepté la proposition de réaliser une urne funéraire car je ne l’aurai pas fait, spontanément. 
Ce sujet est éloigné de mes préoccupations artistiques mais il nous concerne tous !
Au départ, mes propositions étaient multiples : le métal, le sel, ou encore la structure de L’ADN. 
Finalement, je n’étais pas à l’aise à concevoir un réceptacle destiné à accueillir les cendres d’un humain. 
Puis, une amie m’a demandé d’en créer une pour sa mère, qui est aussi une amie…  
D’une certaine manière, cela a rendu la tâche plus difficile, car je savais qui reposerait là, dans ces petits tuyaux de cuivre… 
J’ai alors imaginé une forme qui s’élève comme j’ai vu le corps d’un.e être cher.e sortir en fumée de la cheminée du crématorium. Cette vision m’a apaisée. 
 
Je suis partie d’une urne de dispersion classique, en carton, que j’ai entouré de cuivres scellés, dans lesquels on peut mettre une petite partie des cendres :
l’urne en carton peut-être destinée au columbarium ou à la dispersion
la structure en cuivre peut-être conservée chez soi et contenir quelques grammes de cendre
elle peut alors contenir une bougie
 
Pour ce vaisseau, je collabore avec Marc Le Bris, créateur bois/artiste de talent. Il m’a proposé du bois de noyer pour ces deux premiers exemplaires.Un bois rare et dense. Sa couleur sombre se marie parfaitement avec le cuivre qui compose cette urne / reliquaire. Nous nous sommes connus lors de la construction des ateliers CAP15 à Marseille, en 1998. 
La motivation ? On a déjà collaboré notamment pour un manche de couteau, on sait s’engueuler frontalement, ce qui permet un collaboration honnête. 
On va au plus précis de l’objet.»
 
«Je suis artiste contextuelle. J’envisage ma pratique artistique comme un lieu de croisement entre un savoir scientifique et des intuitions formelles. Mettant en émulsion ces deux pôles, je développe un vocabulaire plastique dans lequel les phénomènes de sciences (flux magnétiques, rayonnements fossiles...), et la fascination qu’ils peuvent créer, sont mis en action. 
Je suis également créatrice de couteaux, serrurière dans le spectacle vivant, vidéaste et socleuse.»
 
> Photos ©DavidGirard