«Vaisseau_015» de Fabrice Serafino
 
Urne cinéraire destinée à l’inhumation ou à l’immersion
 
47 cm x38 cm x38 cm
 
Sculpture en osier blanc
Contenant en carton neutre recouvert d’écorce d’eucalyptus
 
Type de fermeture : Le couvercle s’imbrique et il sera à scelller avec de la cire ou de la colle amidon
 
Prix : 900 euros
 
Fabrice : «J’ai récemment réalisé une couronne funéraire pour les obsèques de ma grand-mère qui nous a quittés après un siècle d’existence. Ce geste a été des plus aidants pour accepter sa disparition et lui dire adieu. 
Mon désir, dans ce projet, est d’accompagner les défunts avec un objet qui les honore, un vaisseau qui leur ressemble, une urne qui célèbre leur personnalité et, de ce fait, apporte du soutien aux vivants pour apaiser leur douleur. Pour «Vaisseau_014», je collabore avec Solange Battarra.»
 
Solange : « Nos univers autour du végétal viennent se compléter dans cette collaboration . A la demande de Fabrice, j’ai confectionné un enduit de papier blanc qui vient révéler, en contraste, la sculpture en osier brut. Les éclats de paille mêlés au papier reprennent l’évocation du mouvement qui est au coeur de son  travail. »
 
Danseur dans des compagnies de renommée internationale puis concepteur de décors et de costumes pour la danse, le théâtre et l’opéra, Fabrice Serafino a déjà une longue carrière dans le spectacle vivant lorsqu’il se découvre une nouvelle passion.
Il manie des techniques de vannerie traditionnelle qu’il détourne ainsi que des techniques de tressage libre pour un rendu contemporain et sculptural où la fluidité dans l’assemblage des fibres met en valeur le mouvement dans l’objet. D’une recherche constante pour comprendre le matériau en résulte un style de fabrication affirmé et singulier. Aujourd’hui, sur les terres varoises, dans son atelier à Solliès-Pont, il fabrique des objets plus ou moins utilitaires où les frontières entre le métier d’art, le design et l’art sont de plus en plus floues.
 
Artisane d’art , artiste de la  matière, autodidacte,  Solange Battarra nous invite, par sa démarche transversale entre artisanat , art et design, à une éloge de la fragilité. Elle travaille, depuis son atelier, à Brignoles, à la transformation des papiers pour créer sa matière puis à la production de ses pièces . Valorisée, transformée, la pulpe de papier issue du bois et du végétal se prête à son exploration esthétique et sensorielle. 
Broyée, teintée aux ocres naturels, mêlée aux végétaux pour une évocation des techniques de bâti en terre crue, cette matière permet de tendre des ponts entre le lointain et le proche, le passé et la modernité. 
 
> Photos ©DavidGirard